Cet article appartient au segment Brèves de Comptoir Agile (ou BDCA), dans lequel je partage mon opinion sur un sujet autour duquel j’ai récemment discuté avec d’autres coachs
Récemment, en discutant avec un autre coach, il me racontait qu’il avait dû expliquer à un client qu’il n’était pas un thérapeute. Même si cette distinction est faite assez souvent, il me semble difficile de trouver une explication simple quant à sa véritable nature.
En cherchant en lignes des éléments sur les différences entre ces deux disciplines, je trouve souvent des articles soulignant que les thérapeutes et les coachs n’ont pas le même diplôme. Vrai ! Mais pas très convaincant…
Ce qui m’a frappé cependant, c’est la fréquence à laquelle les deux professions sont comparées. Comment cela se fait-il ?
Peut-être parce qu’elles ont le même objectif au cœur. La thérapie et le coaching visent à aider les gens à devenir une meilleure version d’eux-mêmes. Il n’y a donc pas match ?
Gardons toutefois en tête qu’il y a deux façons de rendre quelque chose meilleur :
- En corrigeant ses défauts
- En augmentant ses qualités, en les rendant plus nombreuses ou plus fortes

Les thérapeutes empruntent la première voie. Ils aident leurs patients à trouver les causes profondes de leur problème. Pour ce faire, ils demandent à leurs patients de creuser dans leur passé, de trouver des explications et, ensuite, de corriger les problèmes, de surmonter les obstacles détectés.
Les coachs utilisent quelques fois l’histoire personnelle de leurs clients. Lorsqu’ils le font, il la considère comme une simple donnée donnant potentiellement un aperçu des qualités que leurs clients pourraient développer, acquérir, ou renforcer et de la manière efficace et raisonnable de le faire. Les coachs s’intéressent finalement plutôt à la « future personne » que leurs clients veulent devenir et l’utilisent comme une cible. Ils aident les clients à construire un plan pour atteindre la cible et, parfois, utilisent leur passé pour les aider à garder leur plan faisable, réalisable. Cela signifie qu’il n’y a pas nécessairement quelque qui est « corrigé » à la fin du processus de coaching. Il s’agit vraiment d’amener les clients de là où ils sont à là où ils veulent être.


D’ailleurs, petite anecdote amusante (ou pas), dans la vie courante, si nous devions nous rendre du point A au point B, nous pourrions appeler un taxi, un Uber ou un Lyft. Autrefois, avant que les moteurs ne soient inventés, nous utilisions une calèche, une diligence ou tout autre type de véhicule tiré par des chevaux. Il est intéressant de noter que les conducteurs de ces véhicules étaient appelés des cochers ou bien « coach » en anglais (pensez à la marque de maroquinerie Coach et à son symbole qui est une calèche, un chariot tiré par des chevaux).
Par conséquent, si nous avions deux personnes se trouvant exactement dans les mêmes conditions (même condition physique, même état d’esprit, même mentalité, même histoire, presque comme des clones parfaits, ou une sorte de copie humaine de l’autre, au point que nous ne pourrions pas les distinguer), et si nous envoyions l’une chez un thérapeute et l’autre chez un coach, toutes deux atteindraient un état où elles considéreraient être une meilleure version d’elles-mêmes. Mais au final, ils ne seraient plus de parfaits clones. Ils ne seraient plus la même personne.
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